JointHealth™ express 21 avril 2021
Le Nouveau-Brunswick lance son Initiative sur les biosimilaires
Le Nouveau-Brunswick est devenu la 3e province canadienne à mettre en œuvre une politique de transition (« passage ») vers les biosimilaires, qui permet aux patients de passer de certains médicaments biologiques d’origine à leurs versions biosimilaires. Au Nouveau-Brunswick, entre le 21 avril et le 30 novembre 2021, le médicament biologique d’origine et ses versions biosimilaires seront tous deux couverts afin de laisser le temps aux patients de consulter leur médecin prescripteur et d’entamer le processus de changement. La couverture des médicaments biologiques d’origine prendra fin le 30 novembre 2021 ou à la date de renouvellement de l’autorisation spéciale du patient pour le médicament biologique d’origine en vertu du Régime médicaments du Nouveau-Brunswick, selon la première éventualité.
La Colombie-Britannique a été la première province à mettre en œuvre une politique de transition des biosimilaires en mai 2019 et a signalé que des milliers de patients souffrant d’arthrite inflammatoire, de cancer, de maladie intestinale inflammatoire et de diabète ont bénéficié d’une transition sans que la sécurité, l’efficacité ou la qualité des soins ne soient compromises.1
« En tant que dirigeante de la plus grande association de patients arthritiques au Canada, j’entends tous les jours parler des disparités dans l’accès des patients au remboursement des traitements et des services qui, selon eux et leur rhumatologue, sont nécessaires. L’annonce faite aujourd’hui au Nouveau-Brunswick garantit le maintien du remboursement pour les patients qui passent à un médicament biologique biosimilaire et potentiellement un meilleur accès à tous les médicaments de pointe pour les patients qui en ont besoin. En se basant sur l’expérience de la Colombie-Britannique et de l’Alberta où des milliers de patients ont été transférés avec succès, nous encourageons le gouvernement du Nouveau-Brunswick à travailler avec les collectivités atteintes de maladies chroniques afin de déterminer où le réinvestissement des économies réalisées sur les biosimilaires peut améliorer la viabilité en ajoutant de nouveaux médicaments à la liste des médicaments remboursables, en augmentant la couverture des médicaments existants et en modernisant les modèles de soins pour les patients », a déclaré Cheryl Koehn, fondatrice et présidente du comité ACE et personne atteinte de polyarthrite rhumatoïde.
Dans le contexte de l’utilisation des biosimilaires, Santé Canada considère que « le passage d’un produit autorisé à un autre désigne le passage de l’utilisation courante d’un produit spécifique à l’utilisation courante d’un autre produit spécifique. Les patients et les fournisseurs de soins de santé peuvent avoir confiance que les biosimilaires sont efficaces et sûrs pour chacune de leurs indications autorisées. »2 Plus de 170 études de recherche portant sur des patients qui ont réussi à passer d’un médicament biologique d’origine à son biosimilaire ne montrent aucune différence de santé entre les patients.
Pour les patients qui font la transition vers les biosimilaires, la clé est de comprendre la raison d’être de cette transition et l’innocuité et l’efficacité bien établies des biosimilaires approuvés par Santé Canada au cours de leurs conversations sur les options de traitement avec leurs spécialistes. Pour aider les patients du Nouveau-Brunswick, le comité ACE dispose des dernières informations sur les biosimilaires sur sa plateforme L’Échange•Biosim.
Les patients du Nouveau-Brunswick qui ont des questions au sujet de l’Initiative sur les biosimilaires peuvent visiter le site Web du ministère de la Santé du Nouveau-Brunswick ou communiquer avec le Régime médicaments du Nouveau-Brunswick
par téléphone au 1 800 332-3691
du lundi au vendredi de 8 h à 17 h, ou
par courriel à info@nbdrugs-medicamentsnb.ca
À propos des biologiques biosimilaires
Les médicaments biologiques sont fabriqués à partir d’organismes vivants, comme des cellules vivantes, qui ont été modifiés à l’aide de la biotechnologie. En raison de leur complexité, les médicaments biologiques sont coûteux et longs à développer.
Les médicaments biologiques d’origine représentent certaines des dépenses en médicaments les plus importantes des régimes d’assurance-médicaments publics canadiens (dont celui du Nouveau-Brunswick). Un médicament biologique biosimilaire peut entrer sur le marché après l’expiration du brevet du médicament d’origine et après un examen approfondi par Santé Canada. Santé Canada définit un biosimilaire comme un médicament biologique très similaire à un médicament biologique dont la vente a déjà été approuvée. On ne s’attend pas à ce que le médicament biosimilaire présente des différences significatives en termes d’efficacité et d’innocuité par rapport au médicament biologique d’origine.3
Au Canada, l’utilisation des biologiques biosimilaires est approuvée depuis 2009 et pour le traitement de l’arthrite, depuis 2014. À l’heure actuelle, 33 biosimilaires ont reçu l’approbation de Santé Canada. Depuis l’approbation d’un premier biosimilaire en 2006, l’Union européenne (UE) a approuvé 72 biosimilaires.
En matière d’autorisation des biosimilaires, l’approche de Santé Canada repose sur les avantages pour la société que l’utilisation des biosimilaires peut apporter aux patients et au système de soins de santé. Les biosimilaires peuvent être utilisés dans le même but thérapeutique que leur médicament d’origine et offrent la possibilité de réduire les dépenses liées aux médicaments d’origine plus coûteux. Étant donné que les biosimilaires sont produits après l’obtention du brevet, les fabricants de biosimilaires n’ont pas les mêmes coûts pour mettre le produit sur le marché et peuvent donc le proposer à un prix inférieur.4 Ces économies peuvent être réinvesties dans l’amélioration du système de soins de santé pour les Canadiens.
Même si les biosimilaires moins coûteux offrent les mêmes avantages thérapeutiques que les produits d’origine, l’adoption des biosimilaires au Canada continue d’être très faible. Le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés du gouvernement canadien a estimé que les régimes d’assurance-médicaments privés et publics du Canada pourraient économiser entre 332 millions et 1,81 milliard de dollars au cours de la 3e année suivant l’introduction d’un biosimilaire dans un portefeuille de produits.5
References:
Le Nouveau-Brunswick lance son Initiative sur les biosimilaires
Le Nouveau-Brunswick est devenu la 3e province canadienne à mettre en œuvre une politique de transition (« passage ») vers les biosimilaires, qui permet aux patients de passer de certains médicaments biologiques d’origine à leurs versions biosimilaires. Au Nouveau-Brunswick, entre le 21 avril et le 30 novembre 2021, le médicament biologique d’origine et ses versions biosimilaires seront tous deux couverts afin de laisser le temps aux patients de consulter leur médecin prescripteur et d’entamer le processus de changement. La couverture des médicaments biologiques d’origine prendra fin le 30 novembre 2021 ou à la date de renouvellement de l’autorisation spéciale du patient pour le médicament biologique d’origine en vertu du Régime médicaments du Nouveau-Brunswick, selon la première éventualité.
La Colombie-Britannique a été la première province à mettre en œuvre une politique de transition des biosimilaires en mai 2019 et a signalé que des milliers de patients souffrant d’arthrite inflammatoire, de cancer, de maladie intestinale inflammatoire et de diabète ont bénéficié d’une transition sans que la sécurité, l’efficacité ou la qualité des soins ne soient compromises.1
« En tant que dirigeante de la plus grande association de patients arthritiques au Canada, j’entends tous les jours parler des disparités dans l’accès des patients au remboursement des traitements et des services qui, selon eux et leur rhumatologue, sont nécessaires. L’annonce faite aujourd’hui au Nouveau-Brunswick garantit le maintien du remboursement pour les patients qui passent à un médicament biologique biosimilaire et potentiellement un meilleur accès à tous les médicaments de pointe pour les patients qui en ont besoin. En se basant sur l’expérience de la Colombie-Britannique et de l’Alberta où des milliers de patients ont été transférés avec succès, nous encourageons le gouvernement du Nouveau-Brunswick à travailler avec les collectivités atteintes de maladies chroniques afin de déterminer où le réinvestissement des économies réalisées sur les biosimilaires peut améliorer la viabilité en ajoutant de nouveaux médicaments à la liste des médicaments remboursables, en augmentant la couverture des médicaments existants et en modernisant les modèles de soins pour les patients », a déclaré Cheryl Koehn, fondatrice et présidente du comité ACE et personne atteinte de polyarthrite rhumatoïde.
Dans le contexte de l’utilisation des biosimilaires, Santé Canada considère que « le passage d’un produit autorisé à un autre désigne le passage de l’utilisation courante d’un produit spécifique à l’utilisation courante d’un autre produit spécifique. Les patients et les fournisseurs de soins de santé peuvent avoir confiance que les biosimilaires sont efficaces et sûrs pour chacune de leurs indications autorisées. »2 Plus de 170 études de recherche portant sur des patients qui ont réussi à passer d’un médicament biologique d’origine à son biosimilaire ne montrent aucune différence de santé entre les patients.
Pour les patients qui font la transition vers les biosimilaires, la clé est de comprendre la raison d’être de cette transition et l’innocuité et l’efficacité bien établies des biosimilaires approuvés par Santé Canada au cours de leurs conversations sur les options de traitement avec leurs spécialistes. Pour aider les patients du Nouveau-Brunswick, le comité ACE dispose des dernières informations sur les biosimilaires sur sa plateforme L’Échange•Biosim.
Les patients du Nouveau-Brunswick qui ont des questions au sujet de l’Initiative sur les biosimilaires peuvent visiter le site Web du ministère de la Santé du Nouveau-Brunswick ou communiquer avec le Régime médicaments du Nouveau-Brunswick
par téléphone au 1 800 332-3691
du lundi au vendredi de 8 h à 17 h, ou
par courriel à info@nbdrugs-medicamentsnb.ca
À propos des biologiques biosimilaires
Les médicaments biologiques sont fabriqués à partir d’organismes vivants, comme des cellules vivantes, qui ont été modifiés à l’aide de la biotechnologie. En raison de leur complexité, les médicaments biologiques sont coûteux et longs à développer.
Les médicaments biologiques d’origine représentent certaines des dépenses en médicaments les plus importantes des régimes d’assurance-médicaments publics canadiens (dont celui du Nouveau-Brunswick). Un médicament biologique biosimilaire peut entrer sur le marché après l’expiration du brevet du médicament d’origine et après un examen approfondi par Santé Canada. Santé Canada définit un biosimilaire comme un médicament biologique très similaire à un médicament biologique dont la vente a déjà été approuvée. On ne s’attend pas à ce que le médicament biosimilaire présente des différences significatives en termes d’efficacité et d’innocuité par rapport au médicament biologique d’origine.3
Au Canada, l’utilisation des biologiques biosimilaires est approuvée depuis 2009 et pour le traitement de l’arthrite, depuis 2014. À l’heure actuelle, 33 biosimilaires ont reçu l’approbation de Santé Canada. Depuis l’approbation d’un premier biosimilaire en 2006, l’Union européenne (UE) a approuvé 72 biosimilaires.
En matière d’autorisation des biosimilaires, l’approche de Santé Canada repose sur les avantages pour la société que l’utilisation des biosimilaires peut apporter aux patients et au système de soins de santé. Les biosimilaires peuvent être utilisés dans le même but thérapeutique que leur médicament d’origine et offrent la possibilité de réduire les dépenses liées aux médicaments d’origine plus coûteux. Étant donné que les biosimilaires sont produits après l’obtention du brevet, les fabricants de biosimilaires n’ont pas les mêmes coûts pour mettre le produit sur le marché et peuvent donc le proposer à un prix inférieur.4 Ces économies peuvent être réinvesties dans l’amélioration du système de soins de santé pour les Canadiens.
Même si les biosimilaires moins coûteux offrent les mêmes avantages thérapeutiques que les produits d’origine, l’adoption des biosimilaires au Canada continue d’être très faible. Le Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés du gouvernement canadien a estimé que les régimes d’assurance-médicaments privés et publics du Canada pourraient économiser entre 332 millions et 1,81 milliard de dollars au cours de la 3e année suivant l’introduction d’un biosimilaire dans un portefeuille de produits.5
References:
1 | Colombie-Britannique, Ministère de la santé – Données de transition de l’Initiative sur les biosimilaires (en anglais seulement) https://www2.gov.bc.ca/gov/content/health/practitioner-professional-resources/pharmacare/prescribers/biosimilars-initiative-prescribers |
2 | Santé Canada – Fiche d’information sur les biosimilaires : Transition : https://www.canada.ca/en/health-canada/services/drugs-health-products/biologics-radiopharmaceuticals-genetic-therapies/applications-submissions/guidance-documents/fact-sheet-biosimilars.html |
3 | Santé Canada – Fiche d’information sur les biosimilaires : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/medicaments-produits-sante/produits-biologiques-radiopharmaceutiques-therapies-genetiques/information-demandes-presentations/lignes-directrices/fiche-renseignements-biosimilaires.html |
4 | Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé – Les médicaments biosimilaires : Réponses à vos questions : https://www.cadth.ca/sites/default/files/pdf/biosimilar_drugs_patient_tool_fr.pdf |
5 | Conseil d’examen du prix des médicaments brevetés - Économies potentielles associées aux biosimilaires au Canada (modifié le 5 mai 2018) : https://www.pmprb-cepmb.gc.ca/CMFiles/NPDUIS/2017_Conference_Posters/post_6_biosim.pdf |