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JointHealth™ express   14 novembre 2016


La collectivité autochtone pourrait fournir des indicateurs permettant à tous les consommateurs de mieux comprendre l’arthrite

Le comité ACE partage les derniers développements de la recherche abordés dans le cadre du colloque scientifique annuel de l’American College of Rheumatology (ACR), tenu cette année à Washington, DC.

L’ACR est le rassemblement annuel de plus de 16 000 patients, chercheurs et cliniciens du domaine arthritique et provenant d’un peu partout dans le monde afin de discuter des plus récentes avancées scientifiques sur la prévention, les soins et les médicaments contre l’arthrite. Cette semaine, le comité ACE partagera quotidiennement les toutes dernières nouvelles sur l’arthrite glanées lors du congrès et des différentes entrevues réalisées avec des chefs de file dans le domaine, susceptibles de faire une différence pour vous.

Comparée à d’autres groupes ethniques, la population autochtone de l’Amérique du Nord peut être affectée par l’arthrite d’une façon bien différente. Au cours d’un symposium clinique de l’ACR, « Les maladies rhumatismales chez les autochtones américains : que peut-on apprendre, comment peut-on aider ? », les participants à la conférence ont pu constater que les réponses uniques des populations autochtones face à l’arthrite pouvaient en apprendre beaucoup au reste de la collectivité arthritique.

Les autochtones américains ont tendance à être plus affectés par l’arthrite, y compris par la polyarthrite rhumatoïde et le lupus. Les chercheurs soupçonnent que la raison de cette prévalence élevée chez cette population est le résultat d’une combinaison à la fois de facteurs génétiques et environnementaux et d’un dysfonctionnement du système immunitaire.

L’un des conférenciers du symposium sur l’arthrite chez la collectivité autochtone est un chef de file de la recherche sur l’arthrite au Canada. Il s’agit du docteur Hani El-Gabalawy, MD, MPH, FRCPC, professeur de médecine et d’immunologie, titulaire de la chaire de recherche sur la rhumatologie, directeur de l’Arthritis Centre de l’Université du Manitoba.

Docteur El-Gabalawy a informé les participants du colloque de l’ACR que ses recherches ont permis de relier un antigène humain particulier, dont la prévalence a été constatée chez la population autochtone américaine, à la prédisposition de cette population à développer la PR. Les résultats de cette recherche peuvent être appliqués aux personnes atteintes d’arthrite partout dans le monde.

Tous les conférenciers ont souligné l’importance pour les rhumatologues de travailler au sein du système de santé autochtone ou dans les cliniques en régions éloignées. Selon le docteur El-Gabalawy, les collectivités autochtones de l’Amérique du Nord ne disposent généralement pas d’un accès facile aux spécialistes.

Dans une clinique en région éloignée, le rhumatologue peut généralement se rendre sur le site un jour complet tous les trois mois. De plus, un médecin itinérant offre de la formation aux médecins pratiquant dans la région afin qu’ils soient plus à l’aise pour traiter le patient entre les visites du rhumatologue.

Le docteur El- Gabalawy et les autres conférenciers ont également souligné la nécessité d’effectuer plus de projets de recherche universitaire parmi les populations autochtones et d’envisager la possibilité d’adapter les traitements de l’arthrite en fonction des origines raciales et ethniques des patients plutôt que de présumer que toutes les personnes atteintes d’une certaine forme d’arthrite auront d’emblée les mêmes diagnostic, pronostic et résultats, un autre facteur militant en faveur de la « médecine personnalisée ».