JointHealth™ express 15 novembre 2017
L’utilisation de biologiques pendant la grossesse n’entraîne pas nécessairement une augmentation des risques d’infections chez les nourrissons
Le comité ACE a surveillé attentivement la recherche sur l’utilisation de biologiques pendant la grossesse en réponse aux interrogations de plusieurs de leurs membres qui songent à fonder une famille et ont des inquiétudes à poursuivre leur traitement aux médicaments biologiques.
Nous avons précédemment rendu compte des travaux de la docteure Mary De Vera, professeure adjointe à la faculté des sciences pharmaceutiques de l’Université de la Colombie-Britannique, et de son équipe de recherche qui ont réalisé une étude parmi la population portant sur les caractéristiques de consommation de médicaments avant, pendant et après la grossesse chez les femmes atteintes de lupus érythémateux disséminé.
L’équipe de la docteure De Vera a évalué l’utilisation des médicaments chez les femmes enceintes atteintes de lupus résidant en Colombie-Britannique. La plupart des trimestres de grossesses ont été exposés à l’hydroxychloroquine et (ou) à la chloroquine (de 41 à 45 pour cent des trimestres de grossesses exposés). L’équipe de recherche a également observé une hausse de l’exposition aux corticostéroïdes (comme la prednisone) pendant la grossesse, de même qu’après l’accouchement. Ces constats renforcent l’importance des conseils aux femmes sur les décisions en matière de procréation de même que le besoin d’évaluation du rapport risque/bénéfice de l’utilisation des médicaments pendant la grossesse.
Dans le cadre du congrès annuel 2017 de l’ACR / APSA tenu à San Diego, les chercheurs ont présenté de nouveaux constats : l’utilisation de biologiques dans la gestion de la polyarthrite rhumatoïde (PR) pendant la grossesse n’entraîne pas nécessairement une augmentation significative des risques chez le nourrisson de souffrir de pneumonie, de méningite ou de tuberculose.
La PR est une maladie chronique entraînant de la douleur, de la raideur et un gonflement des articulations, limitant ainsi l’amplitude de mouvement et la fonctionnalité de plusieurs articulations. Bien que la PR affecte le plus souvent les articulations, l’inflammation peut se développer dans d’autres parties du corps, comme les organes. On estime qu’environ 300 000 Canadiennes et Canadiennes souffrent de PR; la maladie affecte deux fois plus de femmes que d’hommes.
Des chercheurs de l’Université de la Californie ont voulu mesurer le risque d’infection élevé chez les nourrissons dont les mères avaient utilisé des biologiques pendant la grossesse. Parce que les biologiques inhibent le système immunitaire, on craignait que les nourrissons ayant subi pendant la grossesse une exposition intra-utérine à ce type de médicament pourraient être plus vulnérables aux infections.
« Je crois que le risque d’infection chez ces nourrissons était une question préoccupante pour les cliniciens et les patients », indique Christina Chambers, PhD, MPH, codirectrice du Center for Better Beginnings et professeure à l’Université de la Californie, San Diego. « C’est particulièrement vrai dans le cas d’exposition plus tard dans la grossesse, lorsque le transfert placentaire est plus important. » Dans cette étude, les chercheurs ont pris en compte les données sur les femmes enceintes aux États-Unis et au Canada, y compris celles ne souffrant pas de PR et celles utilisant des biologiques et d’autres médicaments. Parmi les femmes enceintes atteintes de PR utilisant des biologiques, 43,2 pour cent ont pris leur dernière dose de biologiques au cours du premier ou du deuxième trimestre tandis que 56,8 pour cent d’entre elles le faisaient au troisième trimestre. Parmi les nouveaux-nés de ces mères, 4 pour cent ont souffert d’infections graves. Cependant, des infections graves ou opportunistes ont été constatées chez 2,6 pour cent des nouveaux-nés des mères atteintes de PR n’ayant pas utilisé de biologiques pendant leur grossesse et chez 2,1 pour cent des nouveaux-nés des mères ne souffrant d’aucune maladie chronique.
Les chercheurs ont également examiné les taux d’infections parmi les nourrissons potentiellement exposés au cours du troisième trimestre, période pendant laquelle les experts sont d’avis que les transferts placentaires de ces médicaments sont les plus importants. On a signalé des infections chez 3,5 pour cent des nouveaux-nés des mères ayant pris leur dernière dose de biologiques après 24 semaines de gestation, une statistique similaire à celle des nouveaux-nés des mères atteintes de PR n’ayant pas utilisé de biologiques. Les chercheurs ont ensuite examiné les résultats chez les femmes atteintes de PR ayant pris la dernière dose de biologiques après 32 semaines de gestation. Ils ont constaté que des infections avaient été rapportées par les mères chez 2,7 pour cent des nourrissons, soit environ le même taux de risque que chez celles atteintes de PR n’ayant utilisé aucun biologique pendant la grossesse.
« Cette étude ne peut exclure les faibles risques d’infections graves et notre équipe ne s’est pas penchée sur les risques d’infections bénignes », indique la docteure Chambers. Cependant, les constats sont rassurants pour les femmes atteintes de PR qui doivent absolument poursuivre leur traitement aux biologiques pendant toute la grossesse. »
L’utilisation de biologiques pendant la grossesse n’entraîne pas nécessairement une augmentation des risques d’infections chez les nourrissons
Le comité ACE a surveillé attentivement la recherche sur l’utilisation de biologiques pendant la grossesse en réponse aux interrogations de plusieurs de leurs membres qui songent à fonder une famille et ont des inquiétudes à poursuivre leur traitement aux médicaments biologiques.
Nous avons précédemment rendu compte des travaux de la docteure Mary De Vera, professeure adjointe à la faculté des sciences pharmaceutiques de l’Université de la Colombie-Britannique, et de son équipe de recherche qui ont réalisé une étude parmi la population portant sur les caractéristiques de consommation de médicaments avant, pendant et après la grossesse chez les femmes atteintes de lupus érythémateux disséminé.
L’équipe de la docteure De Vera a évalué l’utilisation des médicaments chez les femmes enceintes atteintes de lupus résidant en Colombie-Britannique. La plupart des trimestres de grossesses ont été exposés à l’hydroxychloroquine et (ou) à la chloroquine (de 41 à 45 pour cent des trimestres de grossesses exposés). L’équipe de recherche a également observé une hausse de l’exposition aux corticostéroïdes (comme la prednisone) pendant la grossesse, de même qu’après l’accouchement. Ces constats renforcent l’importance des conseils aux femmes sur les décisions en matière de procréation de même que le besoin d’évaluation du rapport risque/bénéfice de l’utilisation des médicaments pendant la grossesse.
Dans le cadre du congrès annuel 2017 de l’ACR / APSA tenu à San Diego, les chercheurs ont présenté de nouveaux constats : l’utilisation de biologiques dans la gestion de la polyarthrite rhumatoïde (PR) pendant la grossesse n’entraîne pas nécessairement une augmentation significative des risques chez le nourrisson de souffrir de pneumonie, de méningite ou de tuberculose.
La PR est une maladie chronique entraînant de la douleur, de la raideur et un gonflement des articulations, limitant ainsi l’amplitude de mouvement et la fonctionnalité de plusieurs articulations. Bien que la PR affecte le plus souvent les articulations, l’inflammation peut se développer dans d’autres parties du corps, comme les organes. On estime qu’environ 300 000 Canadiennes et Canadiennes souffrent de PR; la maladie affecte deux fois plus de femmes que d’hommes.
Des chercheurs de l’Université de la Californie ont voulu mesurer le risque d’infection élevé chez les nourrissons dont les mères avaient utilisé des biologiques pendant la grossesse. Parce que les biologiques inhibent le système immunitaire, on craignait que les nourrissons ayant subi pendant la grossesse une exposition intra-utérine à ce type de médicament pourraient être plus vulnérables aux infections.
« Je crois que le risque d’infection chez ces nourrissons était une question préoccupante pour les cliniciens et les patients », indique Christina Chambers, PhD, MPH, codirectrice du Center for Better Beginnings et professeure à l’Université de la Californie, San Diego. « C’est particulièrement vrai dans le cas d’exposition plus tard dans la grossesse, lorsque le transfert placentaire est plus important. » Dans cette étude, les chercheurs ont pris en compte les données sur les femmes enceintes aux États-Unis et au Canada, y compris celles ne souffrant pas de PR et celles utilisant des biologiques et d’autres médicaments. Parmi les femmes enceintes atteintes de PR utilisant des biologiques, 43,2 pour cent ont pris leur dernière dose de biologiques au cours du premier ou du deuxième trimestre tandis que 56,8 pour cent d’entre elles le faisaient au troisième trimestre. Parmi les nouveaux-nés de ces mères, 4 pour cent ont souffert d’infections graves. Cependant, des infections graves ou opportunistes ont été constatées chez 2,6 pour cent des nouveaux-nés des mères atteintes de PR n’ayant pas utilisé de biologiques pendant leur grossesse et chez 2,1 pour cent des nouveaux-nés des mères ne souffrant d’aucune maladie chronique.
Les chercheurs ont également examiné les taux d’infections parmi les nourrissons potentiellement exposés au cours du troisième trimestre, période pendant laquelle les experts sont d’avis que les transferts placentaires de ces médicaments sont les plus importants. On a signalé des infections chez 3,5 pour cent des nouveaux-nés des mères ayant pris leur dernière dose de biologiques après 24 semaines de gestation, une statistique similaire à celle des nouveaux-nés des mères atteintes de PR n’ayant pas utilisé de biologiques. Les chercheurs ont ensuite examiné les résultats chez les femmes atteintes de PR ayant pris la dernière dose de biologiques après 32 semaines de gestation. Ils ont constaté que des infections avaient été rapportées par les mères chez 2,7 pour cent des nourrissons, soit environ le même taux de risque que chez celles atteintes de PR n’ayant utilisé aucun biologique pendant la grossesse.
« Cette étude ne peut exclure les faibles risques d’infections graves et notre équipe ne s’est pas penchée sur les risques d’infections bénignes », indique la docteure Chambers. Cependant, les constats sont rassurants pour les femmes atteintes de PR qui doivent absolument poursuivre leur traitement aux biologiques pendant toute la grossesse. »