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JointHealth™ express   4 avril 2022



Le point sur la vaccination contre la COVID-19

Alors que les provinces et les territoires lèvent l’obligation de porter un masque et de se faire vacciner, les personnes immunodéprimées, comme celles qui sont atteintes d’une forme d’arthrite inflammatoire, s’inquiètent naturellement de ce que signifie pour elles le « retour à la normale » alors que nous sommes toujours en pleine pandémie et que nous attendons le prochain variant - BA.2 - qui se répand actuellement en Europe et dans d’autres pays du monde.

De nombreux membres et abonnés du comité ACE qui sont immunodéprimés se demandent ce que la levée des restrictions liées à la COVID signifie pour eux et ce qu’ils devraient faire face à cette situation. Pour beaucoup d’entre nous, le message des responsables de la santé publique de partout au Canada est confus et, parfois, semble presque ignorer la menace actuelle et constante que la COVID continue de poser, non seulement pour les personnes immunodéprimées, mais aussi pour les adultes plus âgés et les personnes souffrant d’autres maladies chroniques comme le cancer ou les maladies cardiaques. Pour ces personnes, il ne s’agit pas d’un « retour » à la normale d’avant la pandémie; il s’agit de prendre des précautions à l’approche de la « prochaine normalité » et de continuer à vivre et à composer avec la COVID.

Le 25 mars 2022, la Société canadienne de rhumatologie (SCR) a mis à jour son énoncé de position sur la vaccination contre la COVID-19. Voici les principaux points à retenir :

Vaccination

Bien que 85 % des Canadiens admissibles aient reçu au moins deux doses de vaccin contre la COVID-19, moins de 47 % en ont reçu une troisième. Cette situation est particulièrement préoccupante pour les personnes atteintes d’arthrite inflammatoire. Des études ont démontré que la réponse immunitaire diminue après deux doses de vaccin contre la COVID-19. Santé Canada et la SCR recommandent vivement que les gens reçoivent une troisième dose, en particulier ceux et celles qui prennent des agents anti-CD20 (p. ex. rituximab), de l’acide mycophénolique et/ou des glucocorticoïdes ainsi que d’autres traitements immunosuppresseurs comme l’abatacept, les inhibiteurs de JAK et les antimétabolites (p. ex. méthotrexate).

La SCR recommande également que les adultes âgés de 18 ans et plus qui prennent des médicaments immunosuppresseurs reçoivent une dose de rappel supplémentaire au moins 3 à 6 mois après leur dernier vaccin contre la COVID-19.

Médicaments antiviraux

Le 17 janvier 2022, Santé Canada a approuvé le nirmatrelvir/ritonavir, le premier traitement antiviral oral au Canada pour les adultes qui ont été testés positifs à la COVID-19. Les essais cliniques ont démontré que le traitement au nirmatrelvir/ritonavir peut réduire la gravité des symptômes de la maladie ainsi que les hospitalisations et les décès. Cependant, le traitement doit être commencé dans les 5 jours suivant l’apparition des symptômes.

L’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) a assumé un rôle d’approvisionnement en traitements afin que les provinces et les territoires puissent y avoir accès en temps opportun et de façon équitable. Le gouvernement du Canada s’est procuré une quantité initiale de 1 million de traitements à base de nirmatrelvir/ritonavir et les livraisons de quantités limitées ont commencé au cours de la semaine du 17 janvier 2022. (L’approvisionnement a augmenté progressivement depuis).

En raison de l’approvisionnement limité en nirmatrelvir/ritonavir, Santé Canada a recommandé des lignes directrices pour la priorisation du traitement :
  • Personnes modérément ou sévèrement immunodéprimés dont on ne s’attend pas à ce qu’elles répondent de manière adéquate à l’infection par le SRAS-CoV-2, quel que soit leur statut vaccinal.
  • Personnes de 80 ans et plus dont les vaccinations ne sont pas à jour.
  • Personnes de 60 ans et plus résidant dans des communautés mal desservies, rurales ou éloignées, résidant dans un établissement de soins de longue durée, ou membres d’une communauté autochtone dont les vaccinations ne sont pas à jour.
À la lumière des lignes directrices de Santé Canada et des résultats des essais cliniques, la SCR, dans son énoncé de position mis à jour, recommande d’envisager un traitement au nirmatrelvir/ritonavir pour les adultes atteints d’arthrite inflammatoire qui pourraient avoir une réponse réduite aux vaccins contre la COVID-19.

Pour les personnes immunodéprimées atteintes d’une forme d’arthrite inflammatoire, il est important de ne pas retarder et laisser les symptômes s’aggraver si le test de dépistage de la COVID-19 est positif. Si votre test est positif et que vos symptômes ont commencé dans les cinq jours ou moins, communiquez avec votre fournisseur de soins de santé et suivez les directives de votre province ou territoire.

Dans les cas où l’administration par voie intraveineuse est possible, les personnes atteintes d’arthrite inflammatoire peuvent envisager le sotrovimab comme traitement alternatif par anticorps monoclonal. Les perfusions de sotrovimab sont recommandées dans les sept jours suivant l’apparition des symptômes et sont actuellement dispensées dans les cliniques des autorités sanitaires provinciales.

Comme pour les vaccins contre la COVID-19, chaque province et territoire est responsable en dernier ressort de la détermination de l’admissibilité et de l’accès et définit qui est le plus à risque d’être hospitalisé (en fonction de l’âge, de la vaccination et de l’état de santé, etc.) Actuellement, l’accès au nirmatrelvir/ritonavir est gratuit pour les patients admissibles.

Pour plus d’informations sur la façon dont les gens peuvent obtenir le nirmatrelvir/ritonavir ou le sotrovimab, veuillez cliquer sur les liens ci-dessous :