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JointHealth™ express   9 février 2012


Bonne nouvelle pour les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde et d’arthrite juvénile idiopathique systémique

Une bonne nouvelle au milieu de l’hiver, c’est toujours agréable. Le comité ACE est donc heureux de vous faire part de changements positifs en matière de médicaments pour le traitement des personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde et d’arthrite juvénile idiopathique systémique.

Bonne nouvelle pour les résidents du Québec
À partir de ce mois-ci, il sera plus facile d’avoir accès au rituximab (Rituxan®) pour le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR), de modérée à sévère, au Québec. Depuis son ajout en 2008 à la liste des médicaments remboursables, le rituximab était disponible au cas par cas.

Les modifications apportées aux critères d’obtention sont les suivantes :
  • Le rituximab peut être administré en association, soit avec la méthotrexate ou le leflunomide, lorsque la méthotrexate n’est pas tolérée. Auparavant, il ne pouvait être administré qu’en association avec la méthotrexate. Par conséquent, pour les personnes devant prendre un autre antirhumatoïde modificateur de la maladie (ARMM), le rituximab n’était pas couvert.
  • À l’origine, lorsque le rituximab a été ajouté à la Liste des médicaments du Québec, les critères exigeaient qu’une demande pour un traitement continu soit présentée six mois après la dernière injection suivant une perte d’efficacité. Maintenant, les patients n’ont plus à attendre que le médicament ne soit plus efficace pour pouvoir poursuivre leur traitement au rituximab.
  • Après le traitement initial, les demandes de poursuite du traitement sont accordées pour un minimum de 12 mois et un maximum de 2 traitements, plutôt que pour seulement 6 mois et un maximum d’un traitement, comme c’était le cas avant cette modification.
  • Auparavant, les personnes atteintes de PR devaient en passer par l’essai non concluant d’un biologique anti-TNF avant de pouvoir avoir accès au rituximab. Maintenant, les patients peuvent faire l’essai de nouveaux biologiques agissant selon un mode d’action différent et, dans le cas où ces derniers ne sont pas concluants, avoir ensuite accès au rituximab. C’est-à-dire que si vous utilisez un biologique qui n’est pas concluant pour vous, vous n’avez plus à essayer tout d’abord un anti-TNF (infliximab, étanercept et adalimumab) avant d’accéder au rituximab.
C’est une excellente nouvelle parce que cela signifie que l’accès au remboursement de ce médicament a été simplifié et qu’il existe maintenant plus d’options de médicaments pour les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde.

Cliquez ici pour la version la plus à jour de la fiche-rapport du comité ACE sur le remboursement des modificateurs de la réponse biologique par les régimes publics provinciaux.

Qu’est-ce que le rituximab ?
Le rituximab appartient à la catégorie de médicaments appelés « biologiques » (pour modificateurs de la réponse biologique), qui vise les voies d’accès spécifiques responsables de l’inflammation et de la destruction de l’articulation. Il cible les cellules B pour traiter le développement de maladies sous-jacentes et réduire ainsi les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde. Les cellules B sont les globules blancs ou leucocytes dont la fabrication est assurée par la moelle osseuse. Cibler les cellules B les empêche de se transformer en plasmocytes créant les anticorps qui, chez une personne atteinte de PR, s’attaquent aux articulations.


Également ce mois-ci : bonnes nouvelles pour les enfants au Canada
Un enfant sur 1 000 recevant un diagnostic d’arthrite juvénile idiopathique (AJI) est atteint de la forme systémique (tout le corps) de la maladie. Il ne s’agit pas uniquement d’une des formes les plus rares d’AJI, c’est également la plus difficile à gérer et la plus douloureuse. Les enfants souffrant d’un épisode d’AJI présentent de bonnes poussées de fièvre, des éruptions cutanées et de l’inflammation affectant autant les organes que les articulations.

L’arthrite juvénile idiopathique systémique (AJIs) peut mener à de l’incapacité permanente, à un ralentissement de croissance, à l’ostéoporose et parfois, à des complications pouvant entraîner la mort.

Heureusement, au début de ce mois-ci, Santé Canada a approuvé l’utilisation du tocilizumab (Actemra®) dans le traitement de l’arthrite juvénile idiopathique systémique (AJIs).

La prochaine étape du processus de remboursement du médicament par le régime provincial sera d’obtenir la recommandation de L’Agence canadienne des médicaments et des technologies de la santé (ACMTS) d’ajouter le médicament aux listes de médicaments remboursés par les régimes publics canadiens (excepté celui du Québec). Le Programme commun d’évaluation des médicaments de l’ACMTS procède actuellement à l’examen du médicament. Suite à cet examen, les provinces pourront en faire l’ajout à leurs listes de médicaments respectives.

Le tocilizumab est le premier médicament approuvé par Santé Canada qui traite spécifiquement l’AJI systémique.

Qu’est-ce que le tocilizumab ?
Le tocilizumab est un biologique qui inhibe ou ralentit spécifiquement la production par l’organisme de la protéine IL-6, une protéine qui lorsqu’elle est produite en excès, cause de l’inflammation et des dommages articulaires, de la fièvre, de l’anémie, un ralentissement de croissance et l’ostéoporose. Le médicament est efficace dans le traitement des symptômes et du processus des maladies sous-jacentes à l’AJIs.

Rappel: Dites-nous ce que vous pensez
C’est avec grand plaisir que nous vous informons de votre réponse en grand nombre au sondage 2012 sur le niveau de satisfaction et d’intérêt envers les programmes JointHealth™, mené par le comité ACE. Votre point de vue sur les programmes JointHealth et les projets qui y sont reliés est pour nous positif et très constructif. Merci !

Grâce à vos commentaires, nous avons une meilleure idée des programmes les plus importants pour vous et des thèmes que vous aimeriez nous voir aborder dans le cadre de projets futurs.

Pour ceux d’entre vous qui n’auraient pas eu l’occasion de répondre au sondage, il est encore temps de le faire puisque la date limite a été fixée au 10 février 2012.

Cliquez ici pour participer au sondage.