Dans ce numéro
- La réouverture et ce qu’elle signifie pour les travailleurs atteints d’arthrite
- La nouvelle « normalité » au travail
- Comprendre vos droits
- Ce que les employeurs doivent faire
- Identifier les risques sur le lieu de travail
- Surveillance du lieu de travail
- Aller au fond des choses : L’arthrite au travail
- Ce qu’il faut savoir sur l’arthrite au travail
- Autres liens utiles
JointHealth™ insight juillet 2020
À mesure que les provinces canadiennes assouplissent les restrictions en matière de santé publique pour la COVID-19, la réouverture sera véritablement effectuée non pas par les premiers ministres ou le premier ministre, mais par les millions de personnes à qui l’on demande de le faire. Nombre d’entre elles seront des personnes atteintes d’arthrite qui présentent un risque plus élevé de problèmes de santé liés à la COVID-19. Dans ce numéro de JointHealth™ insight, nous nous penchons sur les questions difficiles, mais légitimes, que se posent les travailleurs vivant et travaillant avec l’arthrite quant à leur retour au travail pendant la pandémie. De nombreux Canadiens approuvent encore les ordres de fermeture comme moyen de protection de la santé publique, mais l’augmentation des demandes de prestations de chômage depuis la mi-mars a créé un besoin urgent de revenus. Les membres du comité ACE (Arthritis Consumer Experts) nous indiquent qu’au moment de la réouverture des entreprises, ils se posent des questions concernant la marche à suivre et sont inquiets. Le coronavirus leur fait peur, bien évidemment. C’est le cas pour Sarah Elmer, une coiffeuse de Mississauga atteinte de polyarthrite rhumatoïde qui a suivi avec rigueur des pratiques sûres pour prévenir le coronavirus. Sarah estime qu’il est encore trop tôt pour relancer l’économie, mais le flot de factures et de dépenses familiales n’a pas cessé, ses allocations de chômage n’ont pas commencé et elle commence à s’inquiéter pour le paiement du loyer du mois prochain.
Ce n’est pas une décision facile. Dans les foyers de tout le pays, les Canadiens dont les premiers ministres affirment que la réouverture s’impose se débattent avec ce qu’il faut faire et hésitent entre deux options impossibles à choisir : leur vie ou leur gagne-pain.
Si les travailleurs reprennent le travail, vont-ils s’exposer à un risque d’infection et aux complications qui pourraient survenir s’ils souffrent d’une forme d’arthrite auto-immune ? Pourraient- ils contaminer leur famille ? S’ils ne se sentent pas en sécurité pour retourner au travail à cause de la COVID-19, perdront-ils leur emploi ? Le coronavirus a créé une situation sans précédent pour les entreprises et les organisations, petites et grandes, et il aura un impact sur le lieu de travail à une échelle jamais observée auparavant. Votre lieu de travail sera certainement très différent et exigera que chacun change ses pratiques et ses habitudes de travail.
La nouvelle « normalité » au travail
La première étape de la réouverture consiste pour les employeurs à déterminer quels employés ou travailleurs doivent retourner au travail.
Les employeurs devraient :
La priorité devrait être de prendre des mesures pour garantir que la distanciation physique, la protection personnelle appropriée et les techniques d’hygiène de prévention des virus soient appliquées sur le lieu de travail afin de minimiser le risque de transmission, notamment :
Comprendre vos droits
Les travailleurs doivent connaître et comprendre leurs responsabilités en matière de santé et de sécurité au travail - et celles des autres.
De plus, les travailleurs ont trois droits spécifiques découlant du Code canadien du travail, en ce qui concerne leur santé et leur sécurité sur le lieu de travail :
Chaque province et territoire dispose également d’une loi sur la santé et la sécurité au travail - avec des dispositions spécifiques à chaque juridiction - et la plupart comprennent une version du droit de refuser un travail qui est dangereux ou non sécuritaire. Dans le cadre de la COVID-19, une condition de travail dite dangereuse ou non sécuritaire est une condition dans laquelle le travail d’un travailleur l’expose à un risque accru et où il n’existe pas de mesures de contrôle adéquates pour le protéger contre cette exposition.
Les travailleurs ont également des droits spécifiques, liés aux conditions de travail et aux dispositions en matière de congé, qui sont énoncés dans les conventions collectives ou les politiques de l’entreprise sur leur lieu de travail.Ces ententes ou politiques doivent être respectées pour résoudre tout problème de sécurité. Un travailleur devrait commencer par signaler le problème à son superviseur s’il estime que son environnement de travail n’est pas sûr. L’employeur doit répondre en indiquant son accord et en prenant des mesures d’adaptation. Par exemple, il se peut que votre environnement de travail ne soit pas en mesure de respecter la distanciation physique ou qu’il ne fournisse pas de désinfectant pour les mains.
Si le problème de sécurité n’est pas résolu, le travailleur et l’employeur doivent contacter l’autorité professionnelle provinciale. Dans ce cas, un inspecteur ou un agent provincial consultera l’employeur et le travailleur pour déterminer s’il y a un risque excessif et émettra des ordres si nécessaire.
Si vous avez besoin d’aide pour comprendre ces dispositions, vous devez en parler à votre supérieur hiérarchique ou à votre représentant syndical.
Ce que les employeurs doivent faire
Les employeurs doivent évaluer leur lieu de travail afin d’identifier les endroits où le risque de transmission est présent. Ce processus doit impliquer les travailleurs de première ligne, les superviseurs et les représentants des travailleurs. Chaque employeur est tenu d’avoir un plan de sécurité COVID-19 et les politiques nécessaires concernant les risques d’exposition sur leur lieu de travail, la manière de traiter les maladies qui surviennent sur le lieu de travail et la manière de maintenir la sécurité de leurs travailleurs dans des conditions de travail adaptées.
Les employeurs doivent également être conscients que la COVID-19 peut provoquer des maladies plus graves chez les personnes âgées de 65 ans et plus, ainsi que chez celles dont le système immunitaire est affaibli ou qui souffrent d’autres affections sous-jacentes, comme les travailleurs atteints d’une maladie rhumatismale auto-immune. Les employeurs doivent procéder à une évaluation :
Le virus qui provoque la COVID-19 se propage de plusieurs façons, notamment par le biais de gouttelettes lorsqu’une personne tousse ou éternue, ou en touchant une surface contaminée avant de se toucher le visage. Pour comprendre le risque sur votre lieu de travail, posez-vous les questions suivantes :
Les choses peuvent changer avec la réouverture de votre lieu de travail. Les employeurs doivent continuer à évaluer le lieu de travail après la reprise des activités. Si un nouveau domaine de préoccupation ou de risque est identifié, ou si quelque chose ne semble pas fonctionner, les employeurs et les travailleurs doivent prendre ensemble des mesures pour mettre à jour les politiques et les procédures afin de s’assurer que les risques sont identifiés et gérés.
Voici les étapes à suivre par les employeurs si un travailleur présente des symptômes ou obtient un diagnostic de COVID-19 sur le lieu de travail :
Aller au fond des choses : L’arthrite au travail
Comprendre les obstacles de l’arthrite au travail.
Cela vous semble familier ? Vous souffrez d’arthrite et éprouvez des difficultés au travail. Les obstacles que sont la fatigue, la douleur, le stress et la dépression semblent insurmontables et vous empêchent de produire et de respecter les délais. Ces obstacles et d’autres encore obligent souvent les travailleurs souffrant d’arthrite à quitter le marché du travail plus tôt que prévu, parfois en raison d’une incapacité de travail de longue durée ou permanente. La communication autour des défis professionnels uniques que pose l’arthrite est importante, mais les dernières recherches nous apprennent qu’il arrive souvent que les travailleurs souffrant d’arthrite ne parlent pas de leur maladie à leur employeur, craignant que leur révélation n’entraîne une discrimination et une perte d’emploi.
Ce qu’il faut savoir sur l’arthrite au travail
L’arthrite est la principale cause d’incapacité de travail au Canada, coûtant à l’économie plus de 14 milliards de dollars par an, selon une estimation du fardeau économique de la maladie réalisée par Statistique Canada. Les journées de travail perdues en raison d’une invalidité de longue durée représentent environ deux tiers de ce total.
L’arthrite survient généralement pendant les années de grande activité professionnelle, entre 35 et 50 ans. Un Canadien adulte sur quatre souffre d’arthrose. Dans les dix ans qui suivent l’apparition de la polyarthrite rhumatoïde (PR), jusqu’à 50 % des employés qui en sont atteints sont en incapacité de travail s’ils ne sont pas ou peu traités.
La Dre Diane Lacaille, du centre Arthrite-recherche Canada (ARC), a mené des études pour déterminer quels facteurs associés au lieu de travail sont étroitement liés au risque d’une incapacité de travail de six mois ou plus. Elle a constaté qu’une forte demande physique, une faible indépendance professionnelle (c’est-à-dire un contrôle minimal du rythme de travail et de la manière dont les tâches sont exécutées) et un faible soutien de la part des collègues aggravaient les symptômes de l’arthrite et expliquaient les absences prolongées du travail. Les recherches sur l’arthrite sur le lieu de travail montrent également :
Autres liens utiles :
À votre écoute
Nous espérons que vous trouverez ces renseignements d'une grande utilité. Dites-nous ce que vous en pensez par lettre ou par courriel à feedback@jointhealth.org. C'est grâce à votre participation dynamique et continue que le comité ACE peut travailler au mieux-être des Canadiennes et Canadiens atteints d'arthrite.
Mettez à jour votre adresse postale ou électronique
Informez-nous de tout changement en joignant le comité ACE à l'adresse de courriel suivante : feedback@jointhealth.org. Cette précaution vous permettra de continuer à recevoir les courriels gratuits ou à imprimer votre exemplaire du insight JointHealth™.
Arthritis Consumer Experts (ACE)
Qui nous sommes
Arthritis Consumer Experts (ACE) est exploitée à titre d’organisation à but non lucratif et offre aux Canadiens et Canadiennes atteints d’arthrite une formation et de l’information fondées sur la recherche. Nous aidons les personnes vivant avec n’importe quelle forme d’arthrite à prendre en charge leur maladie et à prendre part au processus décisionnel concernant la recherche et les soins de santé. Les activités d’ACE sont orientées par les membres et dirigées par son Conseil consultatif formé de professionnels de la santé, de scientifiques et de patients. Pour en savoir plus sur ACE, rendez-vous à www.jointhealth.org
Reconnaissance de financement
Au cours des 12 derniers mois, le comité ACE a reçu des subventions de la part de : Amgen, Arthrite-recherche Canada, Eli Lilly Canada, Forum canadien des biosimilaires, Hoffman-La Roche Canada Ltée, Instituts de recherche en santé du Canada, KT Canada, Merck Canada, Novartis, Pfizer Canada, Sandoz Canada, Sanofi Canada, Société canadienne de rhumatologie, UCB Canada et Université de la Colombie-Britannique.
Le comité ACE a également reçu des dons non sollicités provenant des membres de la collectivité arthritique (personne souffrant d’arthrite) de partout au Canada.
Le comité ACE remercie ces personnes et organismes pour leur soutien qui permet d’aider plus de 6 millions de Canadiennes et Canadiens souffrant d’arthrose, de polyarthrite rhumatoïde, d’arthrite psoriasique, de spondylarthrite ankylosante et de plusieurs autres formes d’arthrite.
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Bien que nous nous efforcions de présenter une information aussi exacte que pertinente au moment de l'affichage, ce site Web pourrait contenir des erreurs typographiques, des inexactitudes et des renseignements périmés. Le contenu de ce site peut être modifié en tout temps, sans préavis.
À mesure que les provinces canadiennes assouplissent les restrictions en matière de santé publique pour la COVID-19, la réouverture sera véritablement effectuée non pas par les premiers ministres ou le premier ministre, mais par les millions de personnes à qui l’on demande de le faire. Nombre d’entre elles seront des personnes atteintes d’arthrite qui présentent un risque plus élevé de problèmes de santé liés à la COVID-19. Dans ce numéro de JointHealth™ insight, nous nous penchons sur les questions difficiles, mais légitimes, que se posent les travailleurs vivant et travaillant avec l’arthrite quant à leur retour au travail pendant la pandémie. De nombreux Canadiens approuvent encore les ordres de fermeture comme moyen de protection de la santé publique, mais l’augmentation des demandes de prestations de chômage depuis la mi-mars a créé un besoin urgent de revenus. Les membres du comité ACE (Arthritis Consumer Experts) nous indiquent qu’au moment de la réouverture des entreprises, ils se posent des questions concernant la marche à suivre et sont inquiets. Le coronavirus leur fait peur, bien évidemment. C’est le cas pour Sarah Elmer, une coiffeuse de Mississauga atteinte de polyarthrite rhumatoïde qui a suivi avec rigueur des pratiques sûres pour prévenir le coronavirus. Sarah estime qu’il est encore trop tôt pour relancer l’économie, mais le flot de factures et de dépenses familiales n’a pas cessé, ses allocations de chômage n’ont pas commencé et elle commence à s’inquiéter pour le paiement du loyer du mois prochain.
« C’est une décision extrêmement difficile pour nous tous », a-t-elle déclaré. « Je veux retourner au travail. Je veux gagner de l’argent. Je veux voir des gens. Mais c’est difficile parce que je m’inquiète de mes risques personnels et de la possibilité que le virus revienne. J’y pense tout le temps. C’est très stressant ». |
Si les travailleurs reprennent le travail, vont-ils s’exposer à un risque d’infection et aux complications qui pourraient survenir s’ils souffrent d’une forme d’arthrite auto-immune ? Pourraient- ils contaminer leur famille ? S’ils ne se sentent pas en sécurité pour retourner au travail à cause de la COVID-19, perdront-ils leur emploi ? Le coronavirus a créé une situation sans précédent pour les entreprises et les organisations, petites et grandes, et il aura un impact sur le lieu de travail à une échelle jamais observée auparavant. Votre lieu de travail sera certainement très différent et exigera que chacun change ses pratiques et ses habitudes de travail.
Ce numéro de JointHealth™ insight utilisera le terme « travailleur » au lieu d’employé, parce qu’il englobe les travailleurs indépendants et contractuels, en plus de ceux qui sont « employés » au sens traditionnel du terme. Un nombre croissant de Canadiens, y compris ceux atteints d’arthrite, ne sont pas des employés traditionnels mais connaîtront tout de même des préoccupations et des défis similaires lors de leur retour au travail dans le cadre de la COVID-19. |
La première étape de la réouverture consiste pour les employeurs à déterminer quels employés ou travailleurs doivent retourner au travail.
Les employeurs devraient :
- Accorder la priorité aux activités qui aideront leur entreprise à fonctionner aussi normalement que possible dans le contexte de la pandémie (c.-à-d. est-ce essentiel ?)
- Envisager le recours au télétravail (c.-à-d. est-ce possible de travailler à domicile ?).
La priorité devrait être de prendre des mesures pour garantir que la distanciation physique, la protection personnelle appropriée et les techniques d’hygiène de prévention des virus soient appliquées sur le lieu de travail afin de minimiser le risque de transmission, notamment :
- Réduire le nombre total de travailleurs présents en même temps sur le lieu de travail en mettant sur pied des horaires de travail à domicile ou en réorganisant certaines tâches professionnelles;
- Quand c’est possible, réorganiser le lieu de travail pour maintenir une distance appropriée entre les travailleurs. Les bureaux doivent être espacés de 2 mètres; si ce n’est pas possible, envisager d’ériger des écrans en plastique autour des bureaux;
- Porter des couvre-visage;
- Dans les aires communes, rendre inaccessibles les places assises;
- Garantir des installations adéquates de lavage des mains sur place pour tous les travailleurs. Les postes de lavage des mains doivent être visibles et facilement accessibles;
- Limiter la participation des travailleurs aux réunions en personne et encourager des pratiques telles que les téléconférences comme solution de rechange;
- Afficher les limites d’occupation (par exemple, dans les ascenseurs, les salles de toilettes et autres petits espaces) et limiter le nombre de travailleurs en même temps dans les salles de pause;
- Limiter les déplacements des travailleurs.
Comprendre vos droits
Les travailleurs doivent connaître et comprendre leurs responsabilités en matière de santé et de sécurité au travail - et celles des autres.
De plus, les travailleurs ont trois droits spécifiques découlant du Code canadien du travail, en ce qui concerne leur santé et leur sécurité sur le lieu de travail :
- le droit de connaître les risques sur le lieu de travail
- le droit de participer à des activités de santé et de sécurité sur le lieu de travail
- le droit de refuser un travail dangereux ou insalubre
Chaque province et territoire dispose également d’une loi sur la santé et la sécurité au travail - avec des dispositions spécifiques à chaque juridiction - et la plupart comprennent une version du droit de refuser un travail qui est dangereux ou non sécuritaire. Dans le cadre de la COVID-19, une condition de travail dite dangereuse ou non sécuritaire est une condition dans laquelle le travail d’un travailleur l’expose à un risque accru et où il n’existe pas de mesures de contrôle adéquates pour le protéger contre cette exposition.
Les travailleurs ont également des droits spécifiques, liés aux conditions de travail et aux dispositions en matière de congé, qui sont énoncés dans les conventions collectives ou les politiques de l’entreprise sur leur lieu de travail.Ces ententes ou politiques doivent être respectées pour résoudre tout problème de sécurité. Un travailleur devrait commencer par signaler le problème à son superviseur s’il estime que son environnement de travail n’est pas sûr. L’employeur doit répondre en indiquant son accord et en prenant des mesures d’adaptation. Par exemple, il se peut que votre environnement de travail ne soit pas en mesure de respecter la distanciation physique ou qu’il ne fournisse pas de désinfectant pour les mains.
Si le problème de sécurité n’est pas résolu, le travailleur et l’employeur doivent contacter l’autorité professionnelle provinciale. Dans ce cas, un inspecteur ou un agent provincial consultera l’employeur et le travailleur pour déterminer s’il y a un risque excessif et émettra des ordres si nécessaire.
Si vous avez besoin d’aide pour comprendre ces dispositions, vous devez en parler à votre supérieur hiérarchique ou à votre représentant syndical.
Ce que les employeurs doivent faire
Les employeurs doivent évaluer leur lieu de travail afin d’identifier les endroits où le risque de transmission est présent. Ce processus doit impliquer les travailleurs de première ligne, les superviseurs et les représentants des travailleurs. Chaque employeur est tenu d’avoir un plan de sécurité COVID-19 et les politiques nécessaires concernant les risques d’exposition sur leur lieu de travail, la manière de traiter les maladies qui surviennent sur le lieu de travail et la manière de maintenir la sécurité de leurs travailleurs dans des conditions de travail adaptées.
Les employeurs doivent également être conscients que la COVID-19 peut provoquer des maladies plus graves chez les personnes âgées de 65 ans et plus, ainsi que chez celles dont le système immunitaire est affaibli ou qui souffrent d’autres affections sous-jacentes, comme les travailleurs atteints d’une maladie rhumatismale auto-immune. Les employeurs doivent procéder à une évaluation :
- Savent-ils si leurs travailleurs appartiennent à l’un de ces groupes à haut risque ? (Remarque : les employeurs ne peuvent pas supposer qu’ils connaissent l’état de santé de chaque travailleur et n’ont pas nécessairement droit à cette information. Les travailleurs peuvent choisir de divulguer confidentiellement leur état de santé à leurs employeurs et des aménagements peuvent être faits en conséquence);
- Ont-ils des clients qui sont plus exposés à des maladies graves (par exemple, les personnes âgées) ?
Le virus qui provoque la COVID-19 se propage de plusieurs façons, notamment par le biais de gouttelettes lorsqu’une personne tousse ou éternue, ou en touchant une surface contaminée avant de se toucher le visage. Pour comprendre le risque sur votre lieu de travail, posez-vous les questions suivantes :
- Où les travailleurs se réunissent-ils, par exemple dans les salles de pause, les chaînes de production ou les salles de réunion ?
- Quelles sont les tâches ou les processus professionnels qui exigent que les travailleurs se rapprochent les uns des autres ou des membres du public ?
- Avec quels outils, machines et équipements les travailleurs entrent-ils en contact dans le cadre de leur travail ?
- Quelles surfaces sont souvent touchées, telles que les poignées de porte, les boutons d’ascenseur, les interrupteurs d’éclairage et autres équipements ?
Les choses peuvent changer avec la réouverture de votre lieu de travail. Les employeurs doivent continuer à évaluer le lieu de travail après la reprise des activités. Si un nouveau domaine de préoccupation ou de risque est identifié, ou si quelque chose ne semble pas fonctionner, les employeurs et les travailleurs doivent prendre ensemble des mesures pour mettre à jour les politiques et les procédures afin de s’assurer que les risques sont identifiés et gérés.
Voici les étapes à suivre par les employeurs si un travailleur présente des symptômes ou obtient un diagnostic de COVID-19 sur le lieu de travail :
- Consulter l’autorité de santé publique compétente afin d’obtenir des conseils sur les prochaines étapes;
- En vertu du Code canadien du travail, si un travailleur est/était sur le lieu de travail et qu’il est confirmé par un professionnel de la santé que ce travailleur est/était infecté par la COVID-19, cela constituerait un danger sur le lieu de travail;
- Contacter l’équipe des ressources humaines qui devra partager ces renseignements avec les autres services qui pourraient être installés dans le même bâtiment;
- Contacter le Centre national d’appels de service de Services publics et Achats Canada pour s’assurer que les zones touchées sont nettoyées conformément aux protocoles;
- Informer les agents de négociation locaux qu’un travailleur qui a été récemment sur le lieu de travail présente des symptômes ou a été testé positif à la COVID-19 et les informer des mesures prises et du plan d’action à venir;
- Informer tous les travailleurs de la situation et des mesures qu’ils doivent prendre;
- Selon la taille de l’entreprise, il peut être nécessaire d’informer uniquement les autres travailleurs qui auraient été en contact direct avec l’employé infecté, mais il peut également s’avérer nécessaire d’informer tous les travailleurs; ces décisions doivent être prises en consultant les responsables des relations de travail et de la santé et sécurité au travail du ministère de votre province;
- Quelle que soit la personne à informer, il faut la tenir au courant de l’évolution des renseignements.
Aller au fond des choses : L’arthrite au travail
Comprendre les obstacles de l’arthrite au travail.
Cela vous semble familier ? Vous souffrez d’arthrite et éprouvez des difficultés au travail. Les obstacles que sont la fatigue, la douleur, le stress et la dépression semblent insurmontables et vous empêchent de produire et de respecter les délais. Ces obstacles et d’autres encore obligent souvent les travailleurs souffrant d’arthrite à quitter le marché du travail plus tôt que prévu, parfois en raison d’une incapacité de travail de longue durée ou permanente. La communication autour des défis professionnels uniques que pose l’arthrite est importante, mais les dernières recherches nous apprennent qu’il arrive souvent que les travailleurs souffrant d’arthrite ne parlent pas de leur maladie à leur employeur, craignant que leur révélation n’entraîne une discrimination et une perte d’emploi.
Ce qu’il faut savoir sur l’arthrite au travail
L’arthrite est la principale cause d’incapacité de travail au Canada, coûtant à l’économie plus de 14 milliards de dollars par an, selon une estimation du fardeau économique de la maladie réalisée par Statistique Canada. Les journées de travail perdues en raison d’une invalidité de longue durée représentent environ deux tiers de ce total.
L’arthrite survient généralement pendant les années de grande activité professionnelle, entre 35 et 50 ans. Un Canadien adulte sur quatre souffre d’arthrose. Dans les dix ans qui suivent l’apparition de la polyarthrite rhumatoïde (PR), jusqu’à 50 % des employés qui en sont atteints sont en incapacité de travail s’ils ne sont pas ou peu traités.
La Dre Diane Lacaille, du centre Arthrite-recherche Canada (ARC), a mené des études pour déterminer quels facteurs associés au lieu de travail sont étroitement liés au risque d’une incapacité de travail de six mois ou plus. Elle a constaté qu’une forte demande physique, une faible indépendance professionnelle (c’est-à-dire un contrôle minimal du rythme de travail et de la manière dont les tâches sont exécutées) et un faible soutien de la part des collègues aggravaient les symptômes de l’arthrite et expliquaient les absences prolongées du travail. Les recherches sur l’arthrite sur le lieu de travail montrent également :
- Que le coût d’être présent mais moins productif est plus élevé que celui d’être absent; une enquête sur la main-d’œuvre a démontré que le coût était quatre fois plus élevé que celui des jours d’absence du travail;
- Que les travailleurs souffrant d’arthrite qui bénéficient de modalités de travail plus souples, d’une plus grande autonomie dans leur façon de travailler et de la possibilité d’organiser leur emploi du temps et qui ont bénéficié de mesures d’adaptation sont plus productifs au travail et moins susceptibles de devenir en incapacité de travail;
- Les travailleurs souffrant d’arthrite nous ont dit que trouver un lieu de travail qui favorise les horaires souples est une priorité dans leur choix d’emploi, même au détriment du salaire ou de l’avancement professionnel.
Saviez-vous que le comité ACE gère un programme de recherche des meilleurs milieux de travail au Canada pour les employés atteints d’arthrite ? Pour en savoir plus sur ce programme, cliquez ici. |
- Entrevue « À la maison avec l’arthrite » avec Dre Lacaille sur Arthritis At Home (en anglais seulement);
- Comité ACE (Arthritis Consumer Experts) : Rapport spécial : l’arthrite dans la population active canadienne;
- Arthrite-recherche Canada : Arthritis and Work (en anglais seulement)
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Arthritis Consumer Experts (ACE) est exploitée à titre d’organisation à but non lucratif et offre aux Canadiens et Canadiennes atteints d’arthrite une formation et de l’information fondées sur la recherche. Nous aidons les personnes vivant avec n’importe quelle forme d’arthrite à prendre en charge leur maladie et à prendre part au processus décisionnel concernant la recherche et les soins de santé. Les activités d’ACE sont orientées par les membres et dirigées par son Conseil consultatif formé de professionnels de la santé, de scientifiques et de patients. Pour en savoir plus sur ACE, rendez-vous à www.jointhealth.org
Reconnaissance de financement
Au cours des 12 derniers mois, le comité ACE a reçu des subventions de la part de : Amgen, Arthrite-recherche Canada, Eli Lilly Canada, Forum canadien des biosimilaires, Hoffman-La Roche Canada Ltée, Instituts de recherche en santé du Canada, KT Canada, Merck Canada, Novartis, Pfizer Canada, Sandoz Canada, Sanofi Canada, Société canadienne de rhumatologie, UCB Canada et Université de la Colombie-Britannique.
Le comité ACE a également reçu des dons non sollicités provenant des membres de la collectivité arthritique (personne souffrant d’arthrite) de partout au Canada.
Le comité ACE remercie ces personnes et organismes pour leur soutien qui permet d’aider plus de 6 millions de Canadiennes et Canadiens souffrant d’arthrose, de polyarthrite rhumatoïde, d’arthrite psoriasique, de spondylarthrite ankylosante et de plusieurs autres formes d’arthrite.
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