Dans ce numéro
- Contexte
- Qui étaient les répondants à l’enquête ?
- La capacité de trouver, de traiter et d’utiliser des informations sur la santé
- La capacité d’utiliser l’information dans la prise de décision
- Qu’est-ce que cela signifie pour les soins de l’arthrite ?
JointHealth™ insight 2023 novembre
À votre écoute
Nous espérons que vous trouverez ces renseignements d'une grande utilité. Dites-nous ce que vous en pensez par lettre ou par courriel à feedback@jointhealth.org. C'est grâce à votre participation dynamique et continue que le comité ACE peut travailler au mieux-être des Canadiennes et Canadiens atteints d'arthrite.
Mettez à jour votre adresse postale ou électronique
Informez-nous de tout changement en joignant le comité ACE à l'adresse de courriel suivante : feedback@jointhealth.org. Cette précaution vous permettra de continuer à recevoir les courriels gratuits ou à imprimer votre exemplaire du insight JointHealth™.
Arthritis Consumer Experts (ACE)
Qui nous sommes
Le comité ACE (Arthritis Consumer Experts) et les membres de son équipe reconnaissent qu’ils se réunissent et travaillent sur le territoire traditionnel, ancestral et non cédé des peuples Salish de la Côte - xʷməθkʷəy̓əm (Musqueam), Sḵwx̱wú7mesh (Squamish) et Səl̓ílwətaʔ/Selilwitulh (Tsleil-Waututh).
Arthritis Consumer Experts est exploitée à titre d’organisation à but non lucratif et offre aux Canadiens et Canadiennes atteints d’arthrite une formation et de l’information fondées sur la recherche. Nous aidons les personnes vivant avec n’importe quelle forme d’arthrite à prendre en charge leur maladie et à prendre part au processus décisionnel concernant la recherche et les soins de santé. Les activités d’ACE sont orientées par les membres et dirigées par son Conseil consultatif formé de professionnels de la santé, de scientifiques et de patients. Pour en savoir plus sur ACE, rendez-vous à www.jointhealth.org.
Reconnaissance de financement
Au cours des 12 derniers mois, ACE a reçu des subventions des organisations suivantes : Amgen Canada, Arthrite-recherche Canada, Association canadienne de rhumatologie, Biosimilaires Canada, Eli Lilly Canada, Forum canadien des biosimilaires, JAMP Pharma, Novartis Canada, Organon Canada, Pfizer Canada, Sandoz Canada, Teva Canada, UCB Canada, l’Université de la Colombie-Britannique et l’Université de Toronto.
Le comité ACE a également reçu des dons non sollicités provenant des membres de la collectivité arthritique (personne souffrant d’arthrite) de partout au Canada.
Le comité ACE remercie ces personnes et organismes pour leur soutien qui permet d’aider plus de 6 millions de Canadiennes et Canadiens souffrant d’arthrose, de polyarthrite rhumatoïde, d’arthrite psoriasique, de spondylarthrite ankylosante et de plusieurs autres formes d’arthrite.
Avertissement et conditions d'utilisation
Le contenu de ce site Web est fourni à titre d'information générale seulement et ne devrait pas servir de base suggérant un traitement particulier pour une personne ou remplacer une consultation avec un professionnel de la santé au fait de ses besoins médicaux particuliers. Veuillez joindre un professionnel de la santé pour toute question ou préoccupation d'ordre médical. L'utilisateur de ce site Web ne devrait jamais ignorer un conseil médical ou retarder une consultation sur la foi de renseignements affichés sur ce site ou sur tout site de même nature.
Afin d'offrir une composante pratique aux utilisateurs, ce site peut afficher des liens vers d'autres sites Web. Le comité ACE décline toute responsabilité quant à la disponibilité du contenu de ces sites externes. L'affichage de ces liens ne sous-entend aucunement un endossement implicite de la part du comité ACE en regard de l'information qui y est présentée, ni ne confirme la véracité et la fiabilité des services, renseignements ou produits offerts par les sites ainsi reliés.
Bien que nous nous efforcions de présenter une information aussi exacte que pertinente au moment de l'affichage, ce site Web pourrait contenir des erreurs typographiques, des inexactitudes et des renseignements périmés. Le contenu de ce site peut être modifié en tout temps, sans préavis.
Le comité ACE (Arthritis Consumer Experts) s’est engagé à prendre des mesures pour remédier aux inégalités en matière de traitement de l’arthrite et reconnaît que les changements positifs ne peuvent être apportés que par l’ensemble de la collectivité. Du 1er au 25 juin 2023, le comité ACE a mené une enquête nationale en ligne comportant 40 questions, en anglais et en français, afin de comprendre les niveaux de littératie en santé des personnes atteintes d’arthrite. Les personnes interrogées ont répondu à des questions sur leur statut socioéconomique, leur capacité à comprendre et à utiliser l’information sur la santé, leurs interactions avec les fournisseurs de soins de santé, leur capacité à utiliser l’information dans leur prise de décision, leurs pratiques d’autosoins et la façon dont elles améliorent leurs connaissances en matière de santé.
Ce JointHealth™ insight constitue le deuxième volet de l’analyse des résultats de l’Enquête nationale du comité ACE sur l’arthrite et la littératie en santé. Nous examinons plus en détail les réponses des personnes autochtones, noires et de couleur (PANDC) par rapport à celles des répondants blancs.
Contexte
Qu’est-ce que la littératie en santé ?
Le Groupe d’experts sur la littératie en matière de santé de l’Association canadienne de santé publique définit la littératie en matière de santé comme « la capacité d’accéder à l’information, de la comprendre, de l’évaluer et de la communiquer afin de promouvoir, de maintenir et d’améliorer la santé dans divers contextes, tout au long de la vie ». Le manque de connaissances en matière de santé se traduit par des obstacles à l’accès aux services de santé, par l’apparition ou l’aggravation de maladies chroniques et de maladies évitables, et par une utilisation inefficace des services de santé.1
Les informations sur la santé sont en constante évolution, mises à jour et diffusées de multiples façons : ressources en ligne, brochures d’information, vidéos, infographies et balados. Dans une entrevue accordée dans le cadre d’une capsule de « À la maison avec l’arthrite », la Dre Fiona Rawle, doyenne associée du développement pédagogique et des bourses d’études à l’Université de Toronto, explique comment reconnaître les fausses informations sur la science et la santé et donne des conseils sur la façon de communiquer des données scientifiques aux patients.
Qui étaient les répondants à l’enquête ?
Au total, 1 148 personnes ont répondu à l’enquête. Dans le présent document, ces personnes seront désignées par le terme « répondants ». Parmi les répondants, 449 (39 %) faisaient partie du groupe des PANDC et 699 (61 %) étaient Blancs. Nous avons reçu 48 réponses de personnes s’identifiant comme noires, 280 de personnes s’identifiant comme autochtones et 121 de personnes s’identifiant comme personnes de couleur. Pour plus d’informations démographiques, notamment sur l’éducation, le revenu et la forme d’arthrite, veuillez vous référer à l’annexe à la fin de ce bulletin.
Conclusions de l’enquête?
Comprendre et utiliser les informations sur la santé
Il est parfois difficile de s’y retrouver dans l’univers de l’information sur la santé. Les informations peuvent provenir de sources en ligne, de sources médiatiques grand public ou d’opinions et de conseils de la famille et des amis. Il est important de comprendre ces informations et de les utiliser pour communiquer efficacement avec les fournisseurs de soins de santé et prendre des décisions éclairées.
Les résultats de notre enquête démontrent que les répondants du groupe des PANDC et les répondants blancs ont des niveaux similaires de compréhension de l’information sur la santé, les répondants du groupe des PANDC ont fait état d’un niveau de compréhension plus élevé que les répondants blancs. Ce constat est particulièrement vrai pour les informations trouvées en ligne, dans les médias et dans les conversations avec la famille et les amis (répondants du groupe des PANDC comparativement aux répondants blancs) :
Communiquer avec les fournisseurs de soins de santé
L’information sur la santé doit être transmise d’une manière facile à comprendre pour que les personnes atteintes d’arthrite se sentent incluses, en sécurité, entendues et comprises dans les conversations sur leur santé. Pour comprendre le niveau d’interaction entre les personnes atteintes d’arthrite et leurs fournisseurs de soins de santé, nous avons demandé aux répondants à l’enquête à quelle fréquence leurs fournisseurs de soins de santé :
Utiliser l’information pour prendre de meilleures décisions en matière de santé
Pour faire des choix, il est très important d’utiliser les informations sur la santé. Elles aident les gens à comprendre les problèmes de santé auxquels ils sont confrontés, à choisir les meilleurs traitements, à pratiquer des activités physiques bénéfiques et à manger sainement. Le comité ACE a demandé aux répondants d’évaluer, sur une échelle de 1 (faible) à 5 (excellente), leur capacité à utiliser les informations pour prendre des décisions.
Comparés aux répondants blancs, les répondants du groupe des PANDC ont déclaré moins bien comprendre le but de chaque médicament (32 % contre 62 %), la quantité de médicaments à prendre (38 % contre 70 %) et éprouver plus de difficultés à prendre les médicaments de la manière prescrite (20 % contre 6 %). Des niveaux de compréhension similaires ont été observés pour la compréhension du but de l’activité physique (28 % contre 60 %), savoir comment, où et quand pratiquer une activité physique (24 % contre 45 %), ainsi que l’intérêt de manger des aliments nutritifs (32 % contre 57 %) et de lire les étiquettes des produits alimentaires (20 % contre 31 %). Il n’y avait pas de différence entre les répondants du groupe des PANDC et les répondants blancs en ce qui concerne leur confiance à participer à une activité physique ou leur connaissance des aliments à éviter.
Prendre soin de soi
Prendre soin de soi est un aspect important de la gestion de l’arthrite. Il peut s’agir de chercher de l’aide auprès d’autres personnes, d’utiliser des ressources en ligne fiables ou de participer à des ateliers éducatifs et à des webinaires. Ces activités permettent aux personnes atteintes d’arthrite d’en apprendre davantage sur la façon de gérer et de prendre en charge leur santé.
Les répondants du groupe des PANDC ont déclaré participer à des ateliers ou à des webinaires plus souvent que les répondants blancs (42 % contre 19 %), se rendre à des réunions de groupes de soutien (48 % contre 13 %) et suivre des guides d’auto-assistance en ligne (56 % contre 48 %). Cependant, les répondants du groupe des PANDC sont beaucoup moins enclins à demander de l’aide aux autres que les répondants blancs (20 % contre 37 %).
Cela peut suggérer qu’ils peuvent être confrontés à une barrière culturelle lorsqu’ils cherchent de l’aide. Selon une étude réalisée en 2017 par le Wellesley Institute, le fait de recevoir des soins dans une langue que l’on ne comprend pas entraîne souvent de moins bons résultats en matière de santé. Il s’agit notamment d’un risque plus élevé de subir des examens médicaux inappropriés, d’un risque accru d’hospitalisation et de réactions indésirables aux médicaments, ainsi que d’une diminution de la satisfaction des patients2.
En apprendre plus sur la santé et l’arthrite
L’amélioration des connaissances et des compétences en matière de santé permet aux personnes atteintes d’arthrite de mieux s’informer sur les nouveaux traitements médicamenteux et non médicamenteux, ainsi que de mieux comprendre la recherche et de faire face à l’évolution de leur état de santé. Le comité ACE a demandé aux répondants comment ils souhaitaient améliorer leurs connaissances en matière de santé et la plupart d’entre eux ont répondu qu’ils souhaitaient apprendre auprès d’un fournisseur de soins de santé. Cependant, il y a eu quelques divergences entre les répondants du groupe des PANDC et les répondants blancs.
Les répondants du groupe des PANDC (plus souvent que les répondants blancs), ont répondu :
« Conseils personnalisés » (35 % contre 30 %)
« Communauté en ligne ou groupes de soutien » (42 % contre 19 %)
« Par d’autres patients » (19 % contre 12 %)
Les répondants blancs (plus souvent que les répondants du groupe des PANDC) ont répondu :
« J’ai confiance en mes connaissances et compétences actuelles en matière de santé » (25 % c. 2 %).
Comment les résultats de l’enquête du comité ACE peuvent-ils orienter le traitement de l’arthrite au Canada ?
Le deuxième volet de l’enquête du comité ACE sur la littératie en santé fournit des informations précieuses sur les défis et les besoins des personnes atteintes d’arthrite au sein de la communauté des PANDC. Il nous montre l’importance de la littératie en santé en matière d’autosoins de l’arthrite, ainsi que les différentes expériences d’utilisation des informations sur la santé et les préférences d’apprentissage des personnes atteintes d’arthrite au sein de la communauté des PANDC.
Nos résultats indiquent que les répondants du groupe des PANDC et les répondants blancs ont des niveaux similaires de compréhension des informations sur la santé. Cependant, les répondants du groupe des PANDC ont déclaré être confrontés à des obstacles démesurés lorsqu’ils discutent avec les fournisseurs de soins de santé et se sentent moins écoutés au cours de leurs interactions avec eux. Les répondants du groupe des PANDC ont également déclaré être confrontés à des obstacles lorsqu’ils s’orientent vers les services de soins de santé et à des difficultés concernant les médicaments, l’activité physique, l’alimentation et les pratiques d’autosoins, en raison des politiques et structures inéquitables en place. Il est intéressant de noter que nos résultats ont révélé que les répondants du groupe des PANDC (par rapport aux Blancs) ont des préférences particulières lorsqu’il s’agit d’acquérir des connaissances et qu’ils sont beaucoup moins disposés à demander de l’aide aux autres. Cela peut suggérer que les répondants du groupe des PANDC sont confrontés à des obstacles lorsqu’ils cherchent de l’aide et souligne la nécessité pour les fournisseurs de soins de santé d’offrir des soins appropriés et sensibles aux personnes ayant des antécédents culturels et linguistiques diversifiés. La création de ressources et de services ciblés répondant aux besoins de populations spécifiques est une priorité. Ces ressources doivent être mises à la disposition des patients, des soignants et des fournisseurs de soins de santé à tous les stades du parcours du patient.
Consultez notre analyse du premier volet de l’enquête du comité ACE sur l’arthrite et la littératie en santé pour savoir ce que les personnes atteintes d’arthrite, les fournisseurs de soins de santé et les décideurs politiques peuvent faire pour soutenir et améliorer la littératie en santé.
Vous trouverez ci-dessous des ressources sur la littératie en santé ainsi que des services offerts aux populations du groupe des PANDC :
References
Annexe
Tableau 1 : Données sociodémographiques
*La somme des pourcentages n’atteint pas 100 % en raison de valeurs manquantes et/ou d’arrondissements.
Ce JointHealth™ insight constitue le deuxième volet de l’analyse des résultats de l’Enquête nationale du comité ACE sur l’arthrite et la littératie en santé. Nous examinons plus en détail les réponses des personnes autochtones, noires et de couleur (PANDC) par rapport à celles des répondants blancs.
Qu’est-ce que la littératie en santé ?
Le Groupe d’experts sur la littératie en matière de santé de l’Association canadienne de santé publique définit la littératie en matière de santé comme « la capacité d’accéder à l’information, de la comprendre, de l’évaluer et de la communiquer afin de promouvoir, de maintenir et d’améliorer la santé dans divers contextes, tout au long de la vie ». Le manque de connaissances en matière de santé se traduit par des obstacles à l’accès aux services de santé, par l’apparition ou l’aggravation de maladies chroniques et de maladies évitables, et par une utilisation inefficace des services de santé.1
Les informations sur la santé sont en constante évolution, mises à jour et diffusées de multiples façons : ressources en ligne, brochures d’information, vidéos, infographies et balados. Dans une entrevue accordée dans le cadre d’une capsule de « À la maison avec l’arthrite », la Dre Fiona Rawle, doyenne associée du développement pédagogique et des bourses d’études à l’Université de Toronto, explique comment reconnaître les fausses informations sur la science et la santé et donne des conseils sur la façon de communiquer des données scientifiques aux patients.
Qui étaient les répondants à l’enquête ?
Au total, 1 148 personnes ont répondu à l’enquête. Dans le présent document, ces personnes seront désignées par le terme « répondants ». Parmi les répondants, 449 (39 %) faisaient partie du groupe des PANDC et 699 (61 %) étaient Blancs. Nous avons reçu 48 réponses de personnes s’identifiant comme noires, 280 de personnes s’identifiant comme autochtones et 121 de personnes s’identifiant comme personnes de couleur. Pour plus d’informations démographiques, notamment sur l’éducation, le revenu et la forme d’arthrite, veuillez vous référer à l’annexe à la fin de ce bulletin.
Conclusions de l’enquête?
Comprendre et utiliser les informations sur la santé
Il est parfois difficile de s’y retrouver dans l’univers de l’information sur la santé. Les informations peuvent provenir de sources en ligne, de sources médiatiques grand public ou d’opinions et de conseils de la famille et des amis. Il est important de comprendre ces informations et de les utiliser pour communiquer efficacement avec les fournisseurs de soins de santé et prendre des décisions éclairées.
Les résultats de notre enquête démontrent que les répondants du groupe des PANDC et les répondants blancs ont des niveaux similaires de compréhension de l’information sur la santé, les répondants du groupe des PANDC ont fait état d’un niveau de compréhension plus élevé que les répondants blancs. Ce constat est particulièrement vrai pour les informations trouvées en ligne, dans les médias et dans les conversations avec la famille et les amis (répondants du groupe des PANDC comparativement aux répondants blancs) :
- Informations sur la santé en ligne telles que les sites Web, les blogues, les balados, les médias sociaux et les vidéos – 35 % pour les PANDC contre 19 % pour les Blancs
- Médias tels que journaux, radio ou télévision – 29 % pour les PANDC contre 14 % pour les Blancs
- Dans les conversations avec la famille, les amis, les collègues – 28 % pour les PANDC contre 20 % pour les Blancs
Communiquer avec les fournisseurs de soins de santé
L’information sur la santé doit être transmise d’une manière facile à comprendre pour que les personnes atteintes d’arthrite se sentent incluses, en sécurité, entendues et comprises dans les conversations sur leur santé. Pour comprendre le niveau d’interaction entre les personnes atteintes d’arthrite et leurs fournisseurs de soins de santé, nous avons demandé aux répondants à l’enquête à quelle fréquence leurs fournisseurs de soins de santé :
- leur avaient expliqué les problèmes de santé d’une manière facile à comprendre
- avaient utilisé des termes ou des expressions médicales que les répondants à l’enquête ne comprenaient pas
- avaient utilisé des supports visuels (images, dessins, modèles ou vidéos) pour montrer comment prendre un médicament, utiliser un appareil d’assistance ou suivre une technique
- les avaient écoutés attentivement
- les avaient encouragés à poser des questions
Utiliser l’information pour prendre de meilleures décisions en matière de santé
Pour faire des choix, il est très important d’utiliser les informations sur la santé. Elles aident les gens à comprendre les problèmes de santé auxquels ils sont confrontés, à choisir les meilleurs traitements, à pratiquer des activités physiques bénéfiques et à manger sainement. Le comité ACE a demandé aux répondants d’évaluer, sur une échelle de 1 (faible) à 5 (excellente), leur capacité à utiliser les informations pour prendre des décisions.
Comparés aux répondants blancs, les répondants du groupe des PANDC ont déclaré moins bien comprendre le but de chaque médicament (32 % contre 62 %), la quantité de médicaments à prendre (38 % contre 70 %) et éprouver plus de difficultés à prendre les médicaments de la manière prescrite (20 % contre 6 %). Des niveaux de compréhension similaires ont été observés pour la compréhension du but de l’activité physique (28 % contre 60 %), savoir comment, où et quand pratiquer une activité physique (24 % contre 45 %), ainsi que l’intérêt de manger des aliments nutritifs (32 % contre 57 %) et de lire les étiquettes des produits alimentaires (20 % contre 31 %). Il n’y avait pas de différence entre les répondants du groupe des PANDC et les répondants blancs en ce qui concerne leur confiance à participer à une activité physique ou leur connaissance des aliments à éviter.
Prendre soin de soi
Prendre soin de soi est un aspect important de la gestion de l’arthrite. Il peut s’agir de chercher de l’aide auprès d’autres personnes, d’utiliser des ressources en ligne fiables ou de participer à des ateliers éducatifs et à des webinaires. Ces activités permettent aux personnes atteintes d’arthrite d’en apprendre davantage sur la façon de gérer et de prendre en charge leur santé.
Les répondants du groupe des PANDC ont déclaré participer à des ateliers ou à des webinaires plus souvent que les répondants blancs (42 % contre 19 %), se rendre à des réunions de groupes de soutien (48 % contre 13 %) et suivre des guides d’auto-assistance en ligne (56 % contre 48 %). Cependant, les répondants du groupe des PANDC sont beaucoup moins enclins à demander de l’aide aux autres que les répondants blancs (20 % contre 37 %).
Cela peut suggérer qu’ils peuvent être confrontés à une barrière culturelle lorsqu’ils cherchent de l’aide. Selon une étude réalisée en 2017 par le Wellesley Institute, le fait de recevoir des soins dans une langue que l’on ne comprend pas entraîne souvent de moins bons résultats en matière de santé. Il s’agit notamment d’un risque plus élevé de subir des examens médicaux inappropriés, d’un risque accru d’hospitalisation et de réactions indésirables aux médicaments, ainsi que d’une diminution de la satisfaction des patients2.
En apprendre plus sur la santé et l’arthrite
L’amélioration des connaissances et des compétences en matière de santé permet aux personnes atteintes d’arthrite de mieux s’informer sur les nouveaux traitements médicamenteux et non médicamenteux, ainsi que de mieux comprendre la recherche et de faire face à l’évolution de leur état de santé. Le comité ACE a demandé aux répondants comment ils souhaitaient améliorer leurs connaissances en matière de santé et la plupart d’entre eux ont répondu qu’ils souhaitaient apprendre auprès d’un fournisseur de soins de santé. Cependant, il y a eu quelques divergences entre les répondants du groupe des PANDC et les répondants blancs.
Les répondants du groupe des PANDC (plus souvent que les répondants blancs), ont répondu :
« Conseils personnalisés » (35 % contre 30 %)
« Communauté en ligne ou groupes de soutien » (42 % contre 19 %)
« Par d’autres patients » (19 % contre 12 %)
Les répondants blancs (plus souvent que les répondants du groupe des PANDC) ont répondu :
« J’ai confiance en mes connaissances et compétences actuelles en matière de santé » (25 % c. 2 %).
Comment les résultats de l’enquête du comité ACE peuvent-ils orienter le traitement de l’arthrite au Canada ?
Le deuxième volet de l’enquête du comité ACE sur la littératie en santé fournit des informations précieuses sur les défis et les besoins des personnes atteintes d’arthrite au sein de la communauté des PANDC. Il nous montre l’importance de la littératie en santé en matière d’autosoins de l’arthrite, ainsi que les différentes expériences d’utilisation des informations sur la santé et les préférences d’apprentissage des personnes atteintes d’arthrite au sein de la communauté des PANDC.
Nos résultats indiquent que les répondants du groupe des PANDC et les répondants blancs ont des niveaux similaires de compréhension des informations sur la santé. Cependant, les répondants du groupe des PANDC ont déclaré être confrontés à des obstacles démesurés lorsqu’ils discutent avec les fournisseurs de soins de santé et se sentent moins écoutés au cours de leurs interactions avec eux. Les répondants du groupe des PANDC ont également déclaré être confrontés à des obstacles lorsqu’ils s’orientent vers les services de soins de santé et à des difficultés concernant les médicaments, l’activité physique, l’alimentation et les pratiques d’autosoins, en raison des politiques et structures inéquitables en place. Il est intéressant de noter que nos résultats ont révélé que les répondants du groupe des PANDC (par rapport aux Blancs) ont des préférences particulières lorsqu’il s’agit d’acquérir des connaissances et qu’ils sont beaucoup moins disposés à demander de l’aide aux autres. Cela peut suggérer que les répondants du groupe des PANDC sont confrontés à des obstacles lorsqu’ils cherchent de l’aide et souligne la nécessité pour les fournisseurs de soins de santé d’offrir des soins appropriés et sensibles aux personnes ayant des antécédents culturels et linguistiques diversifiés. La création de ressources et de services ciblés répondant aux besoins de populations spécifiques est une priorité. Ces ressources doivent être mises à la disposition des patients, des soignants et des fournisseurs de soins de santé à tous les stades du parcours du patient.
Consultez notre analyse du premier volet de l’enquête du comité ACE sur l’arthrite et la littératie en santé pour savoir ce que les personnes atteintes d’arthrite, les fournisseurs de soins de santé et les décideurs politiques peuvent faire pour soutenir et améliorer la littératie en santé.
Vous trouverez ci-dessous des ressources sur la littératie en santé ainsi que des services offerts aux populations du groupe des PANDC :
- Public Health Association of BC: An Inter-sectoral Approach for Improving Health Literacy for Canadians, 2012 (en anglais seulement)
- Capsule 164 de « À la maison avec l’arthrite » : Fournir aux patients des renseignements scientifiques et des moyens de déceler la pseudoscience
- Arrive: Navigating the health care system in Canada (en anglais seulement)
- Centre de ressources multiculturelles en santé mentale
- Recommandations cliniques pour optimiser la santé articulaire et prévenir l’arthrose après une blessure au genou
- Agence provinciale des services de santé : Services francophones
References
- Littératie en santé au Canada : Une question de bien-être – Conseil canadien sur l’apprentissage, 2008
- Laher, N, A Sultana, A Aery, and N Kumar. Access to Language Interpretation Services and Its Impact on Clinical and Patient Outcomes: A Scoping Review. Wellesley Institute. (2018) (en anglais seulement)
Annexe
Tableau 1 : Données sociodémographiques
Cadre Progress-Plus | |
Lieu de residence* | |
Grand centre urbain (population de 100 000 habitants ou plus) Petite - moyenne agglomération (de 16 000 à 99 999 habitants) Localité rurale ou éloignée (population de 15 999 habitants ou moins) J’habite dans une réserve ou un établissement des Premières Nations, des Métis ou des Inuits Je préfère ne pas répondre à cette question |
670 246 184 36 12 |
Province ou territoire du Canada | |
Colombie-Britannique Alberta Saskatchewan Manitoba Ontario Québec Nouvelle-Écosse Nouveau-Brunswick Terre-Neuve-et-Labrador Île-du-Prince-Édouard Territoires du Nord-Ouest Yukon Nunavut J’habite à l’extérieur du Canada |
203 143 72 68 410 104 49 25 41 14 7 4 2 6 |
Langue | |
Anglais Français Autochtone Autre (veuillez préciser) |
973 113 10 52 |
Groupe ethniquep | |
Répondants blancs ENSEMBLE des répondants noirs, autochtones et de couleur Répondants noirs Répondants autochtones Répondants bi-spirituels Répondants de couleur |
669 449 48 280 152 121 |
Genre* | |
Femmes Hommes Cisgenres Transgenres Non binaires Je préfère ne pas répondre à cette question Je préfère me décrire comme _____ |
610 493 12 5 8 18 2 |
Éducation* | |
Pas de diplôme d’études secondaires Études secondaires ou équivalentes Études collégiales ou universitaires partielles Diplôme obtenu d’un établissement d’enseignement supérieur ou d’une université Je préfère ne pas répondre à cette question |
33 211 224 673 7 |
Statut socioéconomique (revenu annuel)* | |
40 000 $ ou moins Entre 40 001 $ et 80 000 $ 80 001 $ et plus Je préfère ne pas répondre à cette question |
224 429 442 53 |
Capital social - Quelle distance devez-vous parcourir pour consulter votre fournisseur de soins de santé ? | |
De 0 à 10 kilomètres De 11 à 25 kilomètres De 26 à 50 kilomètres De 51 à 100 kilomètres De 101 à 250 kilomètres De 251 à 500 kilomètres Plus de 500 kilomètres |
453 354 189 77 45 22 8 |
Plus (âge) | |
Avant 1910 entre 1910 et 1929 entre 1930 et 1949 entre 1950 et 1969 entre 1970 et 1989 entre 1990 et 2009 2010 jusqu’à maintenant |
2 7 94 345 386 312 2 |
À quand remonte le diagnostic | |
0 à 1 an 2 à 5 ans 6 à 10 ans 11 à 15 ans Plus de 15 ans Je n’ai pas reçu de diagnostic d’arthrite |
173 445 278 105 140 7 |
Plus (forme d’arthrite)* | |
Arthrite juvénile idiopathique Arthrite psoriasique Arthrose Fibromyalgie Goutte Lupus Maladie de Still chez l’adulte Polyarthrite rhumatoïde Pseudo-polyarthrite rhizomélique Sclérodermie Spondylarthrite ankylosante Spondylarthrite axiale non radiographique (non visible à la radiographie) Syndrome de Sjögren Vascularite Ne sais pas Autre |
112 (10 %) 154 (13 %) 398 (45 %) 145 (13 % 180 (17 %) 88 (8 %) 57 (5 %) 386 (34 %) 88 (8 %) 81 (7 %) 80 (7 %) 57 ( 5 %) 83 (7 %) 61 (5 %) 83 (7 %) 31 (3 %) |
*La somme des pourcentages n’atteint pas 100 % en raison de valeurs manquantes et/ou d’arrondissements.
À votre écoute
Nous espérons que vous trouverez ces renseignements d'une grande utilité. Dites-nous ce que vous en pensez par lettre ou par courriel à feedback@jointhealth.org. C'est grâce à votre participation dynamique et continue que le comité ACE peut travailler au mieux-être des Canadiennes et Canadiens atteints d'arthrite.
Mettez à jour votre adresse postale ou électronique
Informez-nous de tout changement en joignant le comité ACE à l'adresse de courriel suivante : feedback@jointhealth.org. Cette précaution vous permettra de continuer à recevoir les courriels gratuits ou à imprimer votre exemplaire du insight JointHealth™.
Arthritis Consumer Experts (ACE)
Qui nous sommes
Le comité ACE (Arthritis Consumer Experts) et les membres de son équipe reconnaissent qu’ils se réunissent et travaillent sur le territoire traditionnel, ancestral et non cédé des peuples Salish de la Côte - xʷməθkʷəy̓əm (Musqueam), Sḵwx̱wú7mesh (Squamish) et Səl̓ílwətaʔ/Selilwitulh (Tsleil-Waututh).
Arthritis Consumer Experts est exploitée à titre d’organisation à but non lucratif et offre aux Canadiens et Canadiennes atteints d’arthrite une formation et de l’information fondées sur la recherche. Nous aidons les personnes vivant avec n’importe quelle forme d’arthrite à prendre en charge leur maladie et à prendre part au processus décisionnel concernant la recherche et les soins de santé. Les activités d’ACE sont orientées par les membres et dirigées par son Conseil consultatif formé de professionnels de la santé, de scientifiques et de patients. Pour en savoir plus sur ACE, rendez-vous à www.jointhealth.org.
Reconnaissance de financement
Au cours des 12 derniers mois, ACE a reçu des subventions des organisations suivantes : Amgen Canada, Arthrite-recherche Canada, Association canadienne de rhumatologie, Biosimilaires Canada, Eli Lilly Canada, Forum canadien des biosimilaires, JAMP Pharma, Novartis Canada, Organon Canada, Pfizer Canada, Sandoz Canada, Teva Canada, UCB Canada, l’Université de la Colombie-Britannique et l’Université de Toronto.
Le comité ACE a également reçu des dons non sollicités provenant des membres de la collectivité arthritique (personne souffrant d’arthrite) de partout au Canada.
Le comité ACE remercie ces personnes et organismes pour leur soutien qui permet d’aider plus de 6 millions de Canadiennes et Canadiens souffrant d’arthrose, de polyarthrite rhumatoïde, d’arthrite psoriasique, de spondylarthrite ankylosante et de plusieurs autres formes d’arthrite.
Avertissement et conditions d'utilisation
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